Tangui Pennec, Hommes et Migrations, 137/2014 , p. 170-175
L’enseignement des phénomènes migratoires au collège comme au lycée s’est indéniablement enrichi à la suite du renouvellement des études géographiques sur ce thème depuis les trente dernières années. L’approche globale des migrations ouvre de nouvelles perspectives en classe de géographie : meilleure prise en compte de la clé territoriale, raisonnement multiscalaire, réflexion sur les enjeux identitaires liés aux migrations, etc. Mais force est de constater qu’elle est encore invisible aux yeux de certains professeurs. Car, contrairement à la discipline historique qui a profondément renouvelé l’enseignement du fait migratoire à la suite d’une prise de conscience générale résultant de rapports et d’enquêtes approfondies, la révolution géographique sur cette question reste silencieuse